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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Mer 11 Juin 2003 à 14:41 Sujet du message: Réagissez ! |
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473ème jour de détention pour Ingrid Betancourt. Allez signer la pétition.
Merci pour elle.
http://www.educweb.org/Ingrid/indexFr.htm
Je sais j'lai déjà mis chez Taho!, mais cette histoire me révolte !
Dernière édition par PhilippeL le Ven 31 Oct 2003 à 9:12; édité 1 fois |
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Taho! Le Mac existe, je l'ai vu !
Inscrit le: 22 Mai 2003 Messages: 674 Localisation: Grenoble
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Taho! Le Mac existe, je l'ai vu !
Inscrit le: 22 Mai 2003 Messages: 674 Localisation: Grenoble
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lpascalon Administrateur
Inscrit le: 30 Nov 2002 Messages: 31865 Localisation: Toulouse
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Posté le: Jeu 12 Juin 2003 à 8:54 Sujet du message: |
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Squirrel, tu n'as pas oubliÈ un mot dans ton message ?? _________________ Ludovic
Evitez de m'envoyer des messages perso sur le forum. Je préfère les mails.
MBP M1 16", 16 Go, SSD 512 Go
iMac 27" 2,9 GHz, 16 Go, 3 To FusionDrive
iMac G4 24" 1,6 Ghz, 1 Go, SuperDrive
iPhone 12 mini 128 Go
iPad Pro 11", iPad mini Cellular...
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Taho! Le Mac existe, je l'ai vu !
Inscrit le: 22 Mai 2003 Messages: 674 Localisation: Grenoble
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lpascalon Administrateur
Inscrit le: 30 Nov 2002 Messages: 31865 Localisation: Toulouse
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Posté le: Jeu 12 Juin 2003 à 9:08 Sujet du message: |
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Woaw !! Mais quel sÈrieux _________________ Ludovic
Evitez de m'envoyer des messages perso sur le forum. Je préfère les mails.
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Jeu 12 Juin 2003 à 9:34 Sujet du message: |
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Merci à vous deux et à ceux qui vont vous suivre !
Dernière édition par PhilippeL le Ven 31 Oct 2003 à 9:13; édité 1 fois |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Ven 08 Aoû 2003 à 9:51 Sujet du message: |
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le 23 août ça fera 18 mois ....
Rappel :
Mère de deux enfants, élue députée, puis sénatrice, et enfin candidate aux élections présidentielles dans son pays la Colombie, Ingrid Betancourt est retenue en otage par les FARC, une des guérillas colombiennes, depuis le 23 février 2002, avec sa directrice de campagne, Clara Rojas.
Le courage et l'obstination dont Ingrid a fait preuve dans sa lutte contre la corruption et le trafic de drogues dans son pays lui ont valu une renommée internationale et ont suscité une grande admiration.
Fille d'un ancien Ministre de l'Éducation et d'une ancienne sénatrice, elle a vécu la majeure partie de son enfance à l'étranger et surtout en France (son père y était alors ambassadeur de Colombie à l'UNESCO), où elle a fait Sciences Po.
En 1989, alors qu'elle vivait une vie tranquille de mère de famille, elle décide soudain de tout laisser tomber pour rentrer dans son pays et agir : sa mère a vu mourir sous ses yeux Luis Carlos Galán, candidat à la Présidence en 1989, qui incarnait l'espoir d'un changement radical en appuyant le traité d'extradition des narcotrafiquants vers les États-Unis.
Son pays, la Colombie, est au bord du gouffre, saigné par des années de guerre. Pris entre la guérilla marxiste, les paramilitaires, les cartels de la drogue et les politiciens impuissants ou corrompus, peu de gens osent se lever pour offrir une autre vision au peuple Colombien. Ingrid Betancourt décide de le faire. Elle met de côté sa vie tranquille de mère de famille expatriée pour revenir dans son pays et se battre pour en changer l'avenir.
Elle travaille à l'élection de sa mère au Sénat, puis entre au Ministère des Finances. Après quelques années, frustrée du peu de résultats obtenus, elle décide de se lancer en politique avec son amie Clara Rojas. Elle est élue députée. Elle n'a de cesse de dénoncer la corruption des politiques et, en particulier, celle d'Ernesto Samper qu'elle a pourtant soutenu, tièdement, lors de la campagne présidentielle de 94.
Elle condamne la corruption, la violence, se bat pour le développement régional, pour les plus démunis. Elle est menacée de mort à plusieurs reprises, échappe à un attentat. Elle est obligée d'expatrier ses enfants. Elle est régulièrement prise à partie par les journaux, les accusations les plus odieuses sont portées contre elles par ses pairs et relayées par des journalistes peu scrupuleux. Elle doit défendre plusieurs fois son honneur en public et en sort toujours blanchie.
Elle est d'abord élue députée en 1994, puis sénatrice en 1998. En 1998, elle fonde son propre parti, "Oxygène", et se présente au Sénat. Elle est la candidate qui, contre toute attente, remporte le plus grand nombre de voix au niveau national.
Elle est bientôt convaincue que la seule façon de changer le système est de se faire élire à la présidence en mai 2002. Elle démissionne donc de son poste de sénateur fin 2001, non sans lancer un retentissant "Lorsque je serai Présidente, je vous démissionnerai tous!" avant de quitter l'hémicycle.
Le 23 février, tout au début de la campagne électorale, Ingrid et sa directrice de campagne, Clara Rojas, sont enlevées par les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) sur la route de San Vincente...
un autre lien (source du texte) pour une initiative sympa :
http://www.educweb.org/Aeropostale/
rassemblement à Paris le 23 août. Si vous passez par là .... |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Ven 31 Oct 2003 à 9:19 Sujet du message: |
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Dernière édition par PhilippeL le Mer 05 Oct 2005 à 14:37; édité 2 fois |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Ven 22 Juil 2005 à 8:29 Sujet du message: |
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La France négocie avec la guérilla colombienne la libération d'Ingrid Betancourt
Un émissaire français a rencontré Raul Reyes, responsable des relations internationales des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), début juillet, révèle le quotidien colombien El Tiempo , mercredi 20 juillet. La guérilla détient de nombreux otages, dont l'ex-candidate des Verts à la présidence de la Colombie, Ingrid Betancourt, qui possède la double nationalité franco-colombienne.
Le ministre colombien de l'intérieur, Sabas Pretelt, a confirmé l'information. "Je ne veux pas donner de détails, l'important est que le gouvernement colombien ait facilité la démarche de la France pour intercéder en faveur des personnes kidnappées" , a-t-il déclaré. La venue d'un émissaire français avait été évoquée par Raul Reyes lors d'un entretien avec l'Agence France Presse, le 4 juillet. Le chef guérillero avait déclaré que les FARC seraient disposées à faire un geste "de bonne volonté" , si l'Union européenne retirait son organisation de la liste des groupes terroristes. "Cela nous permettrait d'éviter d'avoir des conversations dans la clandestinité" , avait-il ajouté.
SOLDAT LIBÉRÉ
Mardi, les FARC ont effectué un premier geste, en remettant au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) un soldat capturé le 25 juin. "C'est la première fois en quatre ans que les FARC libèrent un otage" , a déclaré, mercredi, le porte-parole du CICR. Selon El Tiempo , qui appartient à la famille du vice-président colombien Francisco Santos, Raul Reyes aurait fait part à l'émissaire français de "l'intérêt des FARC pour un premier échange de guérilleros malades enfermés dans les prisons colombiennes" . Auparavant, les FARC n'acceptaient de discuter que d'un "échange humanitaire" , de tous les guérilleros emprisonnés contre tous les otages. La France aurait demandé à la guérilla de fournir des preuves que les otages sont bien en vie. Le dernier témoignage qu'Ingrid Betancourt était en vie, parvenu à ses proches, est une vidéo enregistrée en mai 2003. Depuis, les rumeurs alarmistes ont alterné avec les fausses alertes d'une libération imminente.
"Les Français jouent avec le feu en envoyant un ancien petit fonctionnaire d'ambassade tenter de négocier unilatéralement avec les FARC la libération de Betancourt , estime un diplomate européen qui a requis l'anonymat. Ils risquent une fois encore de provoquer une crise diplomatique et de se ridiculiser, comme avec l'affaire d e l'avion français en Amazonie" . Un avion militaire français C-130 Hercules s'était rendu le 9 juillet 2003 à Manaus (Brésil) pour tenter de ramener l'otage, mais l'opération, effectuée sans consultation préalable de Brasilia ni de Bogota, avait échoué, provoquant une crise diplomatique. Le premier ministre français, Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, s'était personnellement impliqué. Il avait bien connu Ingrid Betancourt lorsqu'elle faisait ses études à Paris, à Sciences Po. (AFP, EFE.)
(Le Monde : article paru dans l'édition du 22.07.05) |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Ven 29 Juil 2005 à 9:48 Sujet du message: |
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Le gouvernement colombien propose un dialogue aux Farc pour libérer les otages.
Bogota serait disposé à lâcher du lest pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, guérilla marxiste). Le Haut-Commissaire à la paix colombien, Luis Carlos Restrepo, s'est dit mardi soir prêt à discuter directement avec les ravisseurs «dans n'importe quel endroit, au jour et à l'heure qu'ils établissent et avec les conditions de sécurité qui leur inspirent confiance». La proposition marque une avancée pour les 58 otages, politiques et militaires, retenus depuis parfois plus de sept ans.
Depuis son arrivée au pouvoir, en août 2002, le gouvernement de droite du président Alvaro Uribe n'a en effet jamais établi de contacts directs avec les Farc. Le chef d'Etat, qui exigeait d'abord un cessez-le-feu unilatéral pour engager des négociations, avait peu à peu assoupli ses conditions, proposant des rencontres au siège de la nonciature apostolique ou dans une «petite église», sans trêve préalable. Aujourd'hui, pour la première fois, il laisse à la guérilla le choix du lieu et de la durée des discussions.
Mais les Farc, qui veulent la libération de leurs combattants prisonniers pour relâcher les otages, n'acceptent de discuter que dans une zone démilitarisée, pour assurer leur sécurité. Après avoir d'abord demandé des départements de la taille de l'Angleterre, le groupe armé s'est rabattu sur deux municipalités isolées des Andes. Même ainsi, le geste du pouvoir ne va pas si loin. La démilitarisation reste inacceptable, a précisé avant-hier Luis Carlos Restrepo, qui préférerait une réunion dans un pays étranger. Ce pourrait être le Brésil : selon un proche des tractations.
Les familles des otages ont accueilli la nouvelle avec un «optimisme modéré», d'après Fabiola Perdomo, soeur d'un député prisonnier. Depuis la rupture de négociations avec les Farc, en février 2002, leurs espoirs ne reposaient que sur les contacts informels établis par l'Eglise, la Suisse ou la France, avec des résultats mitigés. Paris a ainsi plusieurs fois essayé de faire libérer au moins l'ex-sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt, en proposant par exemple l'échange des femmes otages contre les prisonniers guérilleros malades. «Nous savons par les Farc que la France tente toujours d'obtenir en sous-main la libération d'Ingrid seule», explique une proche d'un otage.
Dernière tentative : la rencontre entre un émissaire «du président Chirac», selon le quotidien El Tiempo, et un porte-parole guérillero, il y a vingt jours. Depuis, les Farc ont libéré un soldat capturé quelques jours auparavant, «en égard à la gestion de la France» et comme «preuve irréfutable» de leur bonne volonté. Mais ce geste pourrait n'être qu'un effet de manches sans lendemain... tout comme la nouvelle proposition du gouvernement. «C'est une manoeuvre politique» du président Uribe, a dénoncé Angela Pérez, épouse d'un ex-sénateur captif.
A un an de la présidentielle, le chef de l'Etat est taxé de laxisme dans des négociations avec les ennemis des Farc, les milices ultraconservatrices des Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Après avoir approuvé une loi qui pourrait aboutir au blanchiment des chefs paramilitaires et de leurs immenses fortunes à bon compte, Alvaro Uribe a besoin d'un geste d'ouverture avec l'autre bord. Mais les déclarations d'intention risquent de ne plus suffire. Quarante et un mois après l'enlèvement de sa fille, Yolanda Pulecio, mère d'Ingrid Betancourt, fatiguée «des mots», a exigé cette semaine «des faits».
Michel TAILLE
(http://www.liberation.fr/) |
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ch-vox Modérateur
Inscrit le: 22 Oct 2003 Messages: 19379 Localisation: La Réunion
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Posté le: Ven 29 Juil 2005 à 15:09 Sujet du message: |
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merci Philippe pour cette longue revue de presse.
espérons que cette affaire est sur la bonne voie ... _________________ Vincent
MacBook Pro Retina 15" mi-2014 Core i7 2,5GHz 16 Go 512 Go (SSD) NVIDIA GeForce GT 750M macOS X 14.5 |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Sam 30 Juil 2005 à 14:06 Sujet du message: |
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3 ans 5 mois et 1 semaine . |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Mar 02 Aoû 2005 à 10:59 Sujet du message: |
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Accord Humanitaire : illusion d'un jour ?
02/08/2005 - semana.com
Après plusieurs déclarations contradictoires, le président Álvaro Uribe a finalement affirmé vendredi à Yolanda Pulecio que, cette fois, l'offre de négocier avec les Farc un accord humanitaire était sérieuse.
Mardi dernier, le président Álvaro Uribe a reçu Yolanda Pulecio, la mère d'Íngrid Betancourt. Cela aurait pu avoir été le point de départ pour aplanir les différences avec les familles des kidnappés au sujet de l'accord humanitaire. Mais il n'en a pas été ainsi.
Même si ce jour-là il y eut de l’euphorie en raison de l’annonce officielle de l’ouverture d’une négociation avec les FARC, la réalité est tout autre. Comme l'indique l'éditorial du journal « El Tiempo » de vendredi passé, « on n’a pas le droit de faire des déclarations aussi ambiguës, qui d'une certaine manière, jouent avec les sentiments les plus sensibles des familles qui ont un être cher entre les mains des Farcs depuis tant d’années ».
Quel a été le but du président Uribe en soulevant ces illusions ? Certains croient qu'il l'a fait pour devancer la requête de l'avocat Edgardo Maya à qui les parents des kidnappés avaient demandé de lancer des actions qui permettraient la libération de leurs proches. Cette proposition de voir Maya s'occuper de l'échange n'a pas dû plaire à Uribe, comme il l'a laissé entrevoir à huis clos lors de la réunion. « Président nous vous apportons le droit de pétition que nous avons fait parvenir à l’avocat pour que vous en ayez connaissance », lui a dit Yolanda Pulecio.
« Mesdames. Je ne veux rien savoir de cela. C'est moi qui commande ici, et je ne souhaite pas connaître le contenu de cette pétition», a répondu Uribe, furieux, à la mère d'Ingrid Betancourt et à Patricia Perdomo, la fille de l'ex-représentante à la Chambre Consuelo de Perdomo, entre les mains des Farc depuis plus de trois ans, qui essayait de calmer les esprits du Président. Uribe s'est alors retiré un moment pour se calmer, et le commissaire à la paix du Gouvernement, Luis Carlos Restrepo, a signalé aux deux femmes qu'il valait mieux ne plus aborder ce sujet avec le Président - ce qui fut fait.
L'effort de ces mères, au nom de toutes les familles, ne pouvait pas être purement et simplement ignoré. Après avoir en vain demandé une audience depuis trois mois, elles pouvaient enfin parler en face à face avec le Président et lui demander une fois par toutes si elles pouvaient compter sur lui pour obtenir la liberté des kidnappés.
« Pardonnez-moi, Monsieur le Président. Je vais être franche et je vais vous dire exactement la même chose que je dis à la presse. Vous n'avez eu aucun intérêt pour l'accord humanitaire et je suis profondément blessée que le 20 juillet (ndlr : fête nationale colombienne) vous n'ayez même pas abordé le sujet du kidnapping, qui devait être prioritaire pour votre gouvernement », lui a dit Yolanda Pulecio. Sur un ton plus calme, Uribe a alors indiqué que son gouvernement était disposé à entamer des conversations avec les Farc n’importe où, au jour et à l'heure que la guérilla définirait. Dans des conditions de sécurité qui leur donneraient confiance. Avec l’accompagnement national ou international qu'ils considéreraient adéquat, et de manière immédiate.
« Si vous le désirez, faites-le savoir à la presse », a dit Uribe. « Ce n'est pas moi qui dois communiquer votre position, Président. S'il vous plaît assez de bla,bla, bla. Pardonnez-moi, mais il y a des moments où je vous ai tant haï, que j'ai dû aller me confesser», lui a dit Yolanda Pulecio. « Ay Yolanda… moi je ne sais pas haïr », lui a répondu Uribe. « Je ne savais pas non plus, mais vous me l'avez appris», lui a-t-elle répondu.
Bien que leur désaccord soit chaque fois plus marqué, il était inévitable qu'ils devaient discuter de ce sujet. Pour le Président, ne pas avoir pu faire avancer l'accord humanitaire représente une usure gigantesque pour son gouvernement et chaque jour la pression internationale, celle des mères et des parents de kidnappés devient plus forte pour que soit respecté un droit humain sacré : celui de la liberté. C'est pourquoi il était obligé de se prononcer. Une grande marche pour la liberté et la vie allait parcourir les rues de Neiva le lendemain et un geste du Président pour un échange pourrait raviver l'espoir de milliers de familles colombiennes.
« J'ai envoyé une proposition aux Farc sur l'accord humanitaire. Nous l’avons envoyée par une source sûre que je ne peux pas vous révéler», leur a dit Restrepo. Les deux femmes se sont regardées, surprises. « Je veux voir cette personne - a dit Yolanda, en regardant Uribe-. Je crois que cette source dont vous dites qu'elle est sure, est une catastrophe Président, car le message n'est jamais arrivé entre les mains des Farc. Donnez-moi le message, et je me charge de le faire arriver à la guérilla », a-t-elle proposé.
À la fin ils sont arrivés à un accord. Après deux heures très tendues, le commissaire à la Paix, Luis Carlos Restrepo, a créé la surprise en annonçant la disposition du gouvernement à se réunir avec les Farc. La presse nationale et les correspondants internationaux ont enregistré cette nouvelle comme le plus grand revirement du président Uribe face à l'accord humanitaire.
Mais en réalité il n'y avait rien de nouveau.
Durant les trois années de son mandat, la position du gouvernement a été la même : ne démilitariser aucune zone du pays, libération de tous les kidnappés, promesse que les guérilleros remis en liberté ne commettent pas de nouveaux délits, et accompagnement des Nations Unies. Il a aussi proposé que les deux parties, les Farc et le gouvernement, se réunissent dans une église ou un siège diplomatique, et en décembre passé il a accordé une grâce à 23 guérilleros dans un geste unilatéral, pour favoriser l'accord humanitaire, mais cela n'a eu aucun effet.
L'illusion des familles s'est évaporée au fur et à mesure que les heures passaient. Le pessimisme a de nouveau envahi ces mères, fatiguées de demander au gouvernement et à la guérilla de libérer leurs enfants. Et des critiques ont été émises dans les médias et dans les réunions politiques. « Je ne sais pas pourquoi on a nourri injustement l'espoir de ces gens. Le gouvernement n’a pas bougé d'un centimètre. Il n'a pas changé sa position. Je ne sais franchement pas ce qui s'est passé », a confié à SEMANA le sénateur libéral Germán Vargas Lleras.
Pour sa part, l'ex avocat Jaime Bernal Cuéllar qui, dans les derniers mois, a fait cause commune avec les parents des kidnappés a été plus réfléchi. Il considère que les portes sont toujours ouvertes pour une rencontre immédiate entre le gouvernement et la guérilla, sans conditions. « Il faut construire une confiance entre les deux parties. L'avocat Maya peut impulser cet accord et aider à créer cette confiance pour obtenir qu'ils s'assoient à une même table et entament un pré-dialogue en ne considérant que la liberté des kidnappés, sans arrière-pensée politique », a-t-il confié à SEMANA.
Mais tandis que les critiques de l'échange considèrent que la position du président Uribe obéit à une stratégie pour « ne pas être mal vu» sur la scène politique. Les ONG, l'Église et les gouvernements étrangers considèrent qu'il faut écouter « la clameur de la société civile » et « garantir une fois par toute cet acte humanitaire ». Dans une réunion qui s'est tenue à Madrid, le ministre des Relations extérieures, Miguel Angel Moratinos, et sa collègue suisse, Micheline Calmy-Rey, ont accepté la proposition d'Uribe et ont souligné que la sécurité et la confiance pourraient être garanties par une présence internationale. La France, dont le gouvernement a été particulièrement actif à ce sujet en raison de la double citoyenneté française d'Íngrid Betancourt, a demandé aux Farc d'accepter de venir à la table de négociation.
Les dernières déclarations de Monseigneur Darío Castrillón, aujourd’hui haut émissaire du Vatican, ont ravivé les espoirs d'un accord qui pourrait rapprocher les deux parties et faire entrevoir enfin une issue à cette tragédie humanitaire. Castrillón a révélé qu'il avait eu des rencontres en Europe avec des guérilléros, et que ces derniers n'écartent pas la possibilité de dialoguer avec le gouvernement du président Uribe. « Ils voient dans le Président une possibilité d'arriver à une solution négociée, à une solution plus claire ». Et quand il s'est référé au président Álvaro Uribe, il a été beaucoup plus compréhensif. « Uribe ne fait pas de promesses au-dessus des possibilités du pays, il ne tue pas non plus les espoirs».
Et comme s’il l’avait entendu, vendredi soir au dernier moment, le commissaire Restrepo a appelé Yolanda Pulecio pour l'informer qu'il allait rendre publique une lettre dans laquelle il clarifiait que « le Président est disposé à tout ». Il a expliqué qu'il accepterait comme geste humanitaire des Farc la libération les jours précédents d'un soldat dans le Putumayo, et que son intérêt pour conclure immédiatement un accord humanitaire était sincère. Il faut encore que la guérilla croie en ses paroles, et que les deux parties, gouvernement et Farc, démontrent enfin par des faits que la vie des kidnappés leur importe plus que leurs calculs politiques. |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Mer 28 Sep 2005 à 7:40 Sujet du message: |
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"Une preuve de vie" :
Les FARC devraient fournir prochainement une preuve de vie, selon la presse colombienne. Un comité de soutien à l'otage franco-colombienne remet mardi plus de 80.000 signatures au ministère des Affaires étrangères.
L es rebelles des FARC se sont engagés auprès d'un émissaire du gouvernement français à fournir dans les prochains jours une preuve de vie d'Ingrid Betancourt et de 58 autres otages, affirmait dimanche 25 septembre le quotidien El Tiempo.
Selon le journal, le numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie Raul Reyes aurait annoncé cette initiative lors d'un entretien début septembre avec l'émissaire français Noël Saez.
La dernière preuve de vie de l'ancienne candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne remonte au 23 juillet 2002. Il s'agissait d'une vidéo enregistrée le 15 mai 2002.
Par ailleurs, un comité de soutien en France à Ingrid Betancourt a annoncé lundi qu'il remettrait, mardi, plus de 80.000 signatures demandant la libération de l'otage franco-colombienne. "Par cette action, nous voulons montrer que Paris n'agit pas seul (...). De même, nous espérons faire comprendre au gouvernement colombien le bien-fondé des tractations se déroulant en ce moment à la frontière colombiano-équatorienne", a indiqué ce Comité dans un communiqué diffusé lundi.
"Accord humanitaire" :
Mélanie Betancourt, sa fille, sera présente pour remettre ces signatures, recueillies depuis mars.
Selon un membre du comité, le décompte exact du nombre de signataires n'a pas encore été effectué, mais le chiffre dépasse les 80.000.
Par ailleurs, Le gouvernement colombien a adressé vendredi à la France une lettre officielle de "protestation" contre l'envoi, sans son consentement, d'un émissaire auprès des FARC pour négocier la libération d'Ingrid Betancourt.
La France a indiqué qu'elle "travaillait" avec Bogota pour parvenir à un "accord humanitaire" sur la libération des otages des FARC.
Mais Paris n'a pas confirmé la présence d'un émissaire français sur place pour négocier avec les FARC, révélée par la presse colombienne. Ingrid Betancourt, 42 ans, est otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), principale guérilla du pays, depuis le 23 février 2002.
(27/09/2005 - Nouvel Obs, El Pais, El Mercurio) |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Mar 04 Oct 2005 à 8:23 Sujet du message: |
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En visite en Colombie, la secrétaire d'Etat française au Droit des victimes, Nicole Guedj, a pressé jeudi 29 septembre Bogota d'intensifier son action pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt et de dizaines de prisonniers retenus en otage par les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
"Aujourd'hui, nous devons tous nous mobiliser pour créer un dialogue. Une action urgente est nécessaire", a déclaré Nicole Guedj lors du forum de coopération Europe-Amérique latine organisé à Bogota.
Après les accusations colombiennes d'ingérence dans le dossier Ingrid Betancourt, les représentants français ont affirmé jeudi qu'ils ne négociaient pas dans le dos du président colombien Alvaro Uribe.
"Soyez assuré que la France travaille au côté du gouvernement colombien pour obtenir un accord humanitaire", a expliqué Nicole Guedj.
Egalement présent lors du forum, Uribe a apporté son soutien aux efforts français pour la libération des responsables politiques et soldats retenus en otage mais a prévenu qu'il n'accepterait pas de libérer des combattants de la guérilla.
"Nous sommes prêts à explorer toutes les options, mais je demande à la communauté internationale, notamment la France, de comprendre que quiconque sort de prison retrouve sa libération mais ne peut commettre de nouveau crime."
(nouvelobs.com) |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Mer 12 Oct 2005 à 8:16 Sujet du message: |
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Raul Reyes : L'accord humanitaire est au point mort"
11/10/2005 - Semana, El Tiempo, Farc-EP, Nouvel Obs
Semena a interviewé Raul Reyes, le numéro deux des Farc, peu après le message par vidéo qu'il vient de transmettre aux participants du Forum de Biarritz à Bogota. Il y parle de ses rencontres avec les émissaires du gouvernement français et de l'état des négociations avec le gouvernement colombien qui, selon ses dires, sont au point mort.
"Nous avons rencontré plusieurs fois des émissaires du gouvernement français, qui sont intéressés par l'accord humanitaire. Ils ont offert leurs bons offices, et les Farc, qui sont intéressés également, sont disposés à les recevoir autant de fois qu'il sera nécessaire, ainsi d'ailleurs que les délégués d'autres gouvernements, personnalités ou amis qui recherchent une issue politique à la crise qui affecte notre pays ".
SEMANA : Beaucoup de critiques déclarent que le seul intérêt de la France, c'est la libération d'Ingrid Betancourt.
RAÚL REYES : Il est normal que le gouvernement français s'intéresse à madame Betancourt, puisqu'elle a la nationalité française. Mais, en ce moment, ils recherchent la signature d'un accord qui permette la libération de la totalité des prisonniers échangeables.
SEMANA : Est-il vrai que la France a proposé que le gouvernement colombien et les porte-parole des Farc se réunissent dans les environs de Paris ?
R.R.: On verra ce que décidera le Secrétariat. La politique des Farc est que le dialogue se déroule en territoire colombien. Toutefois, nous évaluons avec gratitude toute proposition qui mènerait à un accord ou à la libération des prisonniers.
SEMANA : Toutefois, les réunions que vous avez eues avec les français ont été critiquées par le gouvernement et il y a eu une protestation dans laquelle on a accusé la France d'interférer dans les affaires internes de la Colombie.
R.R.: Cela démontre que le gouvernement colombien n'est pas intéressé par l'échange. En agissant ainsi, le président Uribe déclare que ce qui l'intéresse, c'est la guerre et ses plans pour libérer les prisonniers par la force.
SEMANA : Les Farc ne vont-ils pas prochainement recevoir des émissaires du gouvernement français ?
R.R.: Les Farc sont toujours disposés à recevoir les émissaires français et ceux d'autres gouvernements, ainsi que d'autres personnalités qui seraient intéressées par l'accord. Les Farc ne se préoccupent pas de ce que dit ou pense Monsieur le President, parce que nous sommes l'opposition politique. Nous n'avons non plus aucune obligation par rapport aux lois de l'État colombien contre lesquelles nous nous sommes insurgés.
SEMANA : En marge de la proposition française, quelles possibilités existent pour un predialogue à l'extérieur ?
R.R.: Pour le moment ce n'est pas notre politique de sortir de la Colombie. Et c'est d'autant moins possible que plusieurs gouvernements ont cédé aux pressions d'Uribe et de Bush en nous incluant dans leurs listes des organisations terroristes. Cela empêche toute sortie de nos porte-parole.
SEMANA : Alors, où en est l'accord humanitaire ?
R.R.: Au point mort, dans la mesure où le gouvernement ne montre aucun intérêt à faciliter l'échange des prisonniers. Les Farc ont demandé les communes de Pradera et de Florida, mais le gouvernement refuse. Tant qu'il n'y aura pas de garantie de sécurité, les Farc ne peuvent pas se rendre à cet endroit pour y discuter l'accord. Toute rencontre doit être précédée de la démilitarisation de la zone en question, parce que nous n'avons aucune confiance dans le gouvernement.
SEMANA : Que s'est-il passé avec les preuves de survie ? Y en aura-t-il quelques-unes bientôt ? Ne pas révéler si les kidnappés sont en vie empêche qu'on avance.
R.R.: Les problèmes ne sont pas créés par les Farc, mais par les opérations militaires qui rendent difficile et risqué pour les prisonniers qu'on se rende aux emplacements où ils se trouvent pour en rapporter des preuves de survie. Pour le moment nous ne mettons pas de conditions à fournir ces preuves. Mais tous se portent bien. |
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PhilippeL PowerBook Duo 210
Inscrit le: 23 Mai 2003 Messages: 1798
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Posté le: Lun 14 Nov 2005 à 12:25 Sujet du message: |
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Article de fond dans Le Monde du 4 novembre :
"Ingrid Betancourt et l'intenable position de la France"
(par Alain Abellard)
Trois ans et neuf mois après l'enlèvement de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt par le groupe de guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), la diplomatie française se trouve, au moins à titre provisoire, en situation d'échec. Paris ne dispose, à ce jour, d'aucune information nouvelle sur Ingrid Betancourt depuis la vidéo diffusée en août 2003. La sympathie unanime qui se manifeste en faveur de Mme Betancourt n'y peut malheureusement rien.
Au fil du temps, la position française a évolué au point de rendre indirectement responsable le gouvernement colombien de la non-libération de l'ancienne candidate à la présidence de la République. Au cours des deux dernières années, les relations entre les deux pays ont connu une dégradation croissante. Selon un diplomate colombien, il faut remonter à l'opération "désastreuse de Ferdinand de Lesseps pour le percement du canal de Panama, à la fin du XIXe siècle" [le Panama était alors un département colombien] pour retrouver une situation analogue. Le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Denis Simonneau, les qualifie pour sa part de "normales et excellentes".
Les relations entre la France et la Colombie sont à ce point "normales" que l'ambassadeur de Colombie à Paris, Miguel Gomez, a été convoqué quatre fois par le ministère des affaires étrangères au cours des deux dernières années.
De son côté, Bogota a failli rappeler, à deux reprises, son ambassadeur à Paris. Les relations officielles entre la France et la Colombie sont tellement "excellentes" que les officiels colombiens de passage à Paris font l'objet de la plus grande indifférence du Quai d'Orsay.
Les raisons de cette situation s'expliquent par une divergence fondamentale.
Paris assure "vouloir la libération de tous les otages détenus en Colombie", alors que Bogota déplore officieusement que la France s'intéresse à "la seule libération d'Ingrid Betancourt".
La Colombie se déclare disposée "à un échange humanitaire", mais ne veut en rien céder aux revendications des FARC qui exigent la création d'une "zone de sécurité", c'est-à-dire un territoire dont l'Etat se retirerait. Bogota refuse de démilitariser une zone et de libérer des guérilleros qui sont impliqués dans des massacres.
La position de Bogota s'explique par le seul fait qu'à la suite de l'élection du président Pastrana, en 1998, le gouvernement a lancé des négociations de paix et démilitarisé une zone de 42 000 kilomètres carrés [l'équivalent du territoire de la Suisse] dans le sud du pays, à la seule fin d'engager des discussions de paix. Pendant trois années, les Colombiens ont vibré avec l'espoir qu'enfin une solution politique mettrait fin à la violence dans le pays. En vain.
LA FRANCE LASSE SES PARTENAIRES
La guérilla communiste des FARC a profité de la situation pour se renforcer militairement, augmenter la production de cocaïne et multiplier les séquestrations de personnes ; elle détient plus du tiers des 3 000 personnes enlevées dans ce pays dans le seul but d'obtenir une rançon (numéraire ou dividende politique).
Pour l'universitaire Daniel Pecaut, l'un des rares spécialistes français de la Colombie, la détention d'Ingrid Betancourt est avant tout une carte politique "utilisée par les FARC avec succès, en tout cas en France, pour discréditer Bogota auprès de la communauté internationale". Mais le piège politique ne fonctionne qu'avec Paris. Les pays de l'Union européenne ont singulièrement évolué ces dernières années dans leur appréciation de la situation.
La Suède et les Pays-Bas, qui étaient, il y a encore peu, très critiques envers Bogota, sont par exemple impliqués, aujourd'hui, dans la mise en place du processus visant à désarmer les paramilitaires. La Colombie vient également de recevoir le soutien des pays ibéro-américains, lors du récent sommet de Salamanque. La France, elle, commence à lasser singulièrement ses partenaires, à Bruxelles et ailleurs, avec ses initiatives permanentes visant à obtenir des communiqués condamnant Bogota.
Après l'enlèvement d'Ingrid Betancourt, le 23 février 2002, par les FARC, l'ambassadeur de France à Bogota, aujourd'hui directeur des Amériques et des Caraïbes au Quai d'Orsay, Daniel Parfait, avait déclaré devant un interlocuteur : "Comment ont-ils pu me faire cela ?" Oui, comment ont-ils pu faire cela à un diplomate français impliqué, comme d'autres diplomates européens, dans des discussions avec la guérilla et qui, dans le même temps, était – et demeure – un intime de la famille d'Ingrid Betancourt ?
Tout simplement parce que le groupe de guérilla des FARC n'éprouve ni compassion ni pitié. Les Colombiens savent cela. Ils n'oublieront jamais la lettre du jeune Andrés, un enfant de 12 ans atteint d'un cancer et qui se savait condamné, suppliant – en juillet 2000 – le chef des FARC Manuel Marulanda, de le laisser revoir son père séquestré depuis vingt et un mois. Quelques jours après la mort de l'enfant, dont l'ultime souhait n'a pas été exaucé, le cadavre du simple caporal de la police colombienne a été retrouvé avec une balle dans la tête. Andrés incarne, malgré le silence assourdissant de l'opinion internationale, le martyre des 40 millions de Colombiens pris en otage par des bandes armées d'extrême droite et d'extrême gauche.
Depuis l'épisode, en juillet 2003, du commando français intercepté par les forces brésiliennes dans la partie amazonienne du Brésil proche de la Colombie et supposé récupérer Ingrid Betancourt, les incidents sont incessants entre Paris et Bogota. Au final, les FARC s'imposent comme les seuls bénéficiaires de cette situation diplomatique dégradée. Elles compensent leur isolement politique et militaire intérieur par l'obtention d'une sympathie de l'opinion internationale, et en particulier française, à leurs exigences.
CAVALIER SEUL
Et, qu'elle le veuille ou non, la diplomatie française se retrouve elle-même otage du jeu politique et des humeurs des FARC en donnant une légitimité à leurs conditions. Le cavalier seul de Paris dans cette affaire est d'autant plus intenable que l'actuel chef de l'Etat colombien, Alvaro Uribe, vient d'obtenir de la Cour constitutionnelle l'autorisation de se représenter à l'élection présidentielle de mai 2006. Avec une cote de popularité qui oscille entre 70 et 80 % d'opinions favorables depuis trois ans, sa reconduction pour un second mandat jusqu'en 2010 semble une hypothèse sérieuse.
Cela devrait convertir Paris à plus de réalisme. Mais la France "vit toujours avec une perception erronée de l'Amérique latine", relève l'historienne et anthropologue vénézuélienne Elizabeth Burgos. "Elle est incapable de voir à quel point le Chili et la Colombie sont des exceptions, des pays dans lesquels la démocratie a toujours été, à l'exception de parenthèses bien précises, une donnée réelle", explique- t-elle. Selon elle, la guérilla des FARC, en raison "de sa longévité, de son implication massive dans la production de la cocaïne, dans l'enlèvement des personnes, est devenue délinquante".
Pour l'historien et journaliste colombien Eduardo Mackenzie, "la France doit reprendre la ligne que défendait Ingrid Betancourt", c'est-à-dire la position qu'elle exposait quelques semaines avant d'être enlevée lorsqu'elle avait dit aux FARC qu'elles devaient faire "un geste unilatéral en libérant tous les otages et s'engager à ne plus commettre d'autres séquestrations".
(lemonde.fr) |
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love_leeloo PowerBook G3 Bronze
Inscrit le: 11 Mar 2004 Messages: 5468
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Posté le: Lun 14 Nov 2005 à 12:37 Sujet du message: |
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est ce qu'on sait vraiment si elle est encore en vie ?? |
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ch-vox Modérateur
Inscrit le: 22 Oct 2003 Messages: 19379 Localisation: La Réunion
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Posté le: Jeu 17 Nov 2005 à 14:31 Sujet du message: |
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dur à dire.
les politiques pensent que oui... _________________ Vincent
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